Avec les grands-parents en vadrouille à Mada, partir quelques jours : direction le nord de l'île et Diego Suarez ! Se saler et se ressaler, nager dans l'eau chaude, respirer loin de Tana et de ses bouchons délirants.

Parti la journée en mer d'émeraude, les enfants ont trouvé que saphir ou aigue-marine auraient été plus adaptés comme nom. Nager pendant que le poisson cuit sur la plage atteinte après une heure de mer. Sentiment de plénitude.

Marcher dans la ville ou prendre des tuks au vol, visiter le cimetière militaire français et découvrir un nouveau pan de notre histoire.

la baie de Diego, magnifique !

Décider de partir à pied vers les trois baies, que nous n'atteindrons pas : trop chaud, pas assez d'eau et de forces dans nos troupes. Mais que c'est beau !

Il a tout de même fallu débarquer et refermer les portes de ce grand rêve devenu nôtre !

Nous avons été bien atteints par le mal de terre pendant plusieurs jours, non pas sur la route qui tournicote pour éviter les troupeaux de zébus et les trous mais dès que nous étions immobiles ! Deux jours de route pour rentrer (que vivent les livres audios !), se délecter d'une pause à Miandrivazo beaucoup moins spartiate que la première et retrouver le tourbillon tananarivien, courir pour boucler les achats de notre zébulon éthiopien.
La vie ;-)

Réveil avec la goélette en mouvement : entendre l'ancre être remontée, les voiles hissées et sortir ! le bonheur ... Cap sur la dune de Mite sur la côte malgache. Partir marcher avant le gros cagnard et s'émerveiler.

Touillette ! cri de ralliement de notre équipée.

Cette dune et la foret de Kirindy sont des réserves, interdition d'y faire des feux, la forêt est préservée, les majestueux baobabs s'y déploient. Les flamands roses ont déjà migré mais les milans noirs tournoient autour de nous, serpents, insectes étranges à dessiner pour les identifier plus tard.

Retour à bord pour aider Rija à préparer le déjeuner, les poulets ne sont plus dans leur cage ...
Baignades, snorkeling et paddle au menu et poulet au curry.

Cap sur Nosy Andriangory, ilôt inhabité, ancien campement de pêche saisonnier des vezo (peuple migrateur) qui en ont été chassés lors de la création de la réserve. Faire cohabiter les coutumes ancestrales et les nécessaires protections n'est pas si simple et peut être pas assez réfléchi dans ce cas.

Mouillage au large de cet îlot. Nous descendons à terre, çà tangue pas mal pour certains d'entre nous qui découvrent le mal de terre ! Courir dans le sable, créer un nouveau musée marin avec des carapaces (les vezo mangent les tortues marines), des squelettes énormes de poissons porc-épic, des coquillages sept doigts... Les enfants préparent le feu de camp de ce soir avec démarrage à la loupe. Nous partons aussi arpenter les ruines d'un hôtel de luxe bâti il y a quelques années, il n'y a pas d'eau ici et cela avait été négligé ... l'hôtel n'a jamais ouvert !

Veillée au coin du feu. Le bois flotté ne manque pas pour l'alimenter, nous n'allions pas couper des arbres ! Certains jouent de la guitare, du ukulélé, de la cabosse gasy, chantent et d'autres poursuivent les bernards-l'hermite sur la plage ! Plaisirs simples et joie intense. Un catamaran s'approche de l'ilot et son skipper un sud-africain fou de Mada vient discuter. Fraternité des gens de mer : il manque d'eau et nous offre un thasard en échange, les enfants sautent de joie : du carpaccio pour le lendemain ... Les skippers échangent sur les pirates, un mail les a avertis qu'il y en a un dans les parages, les yeux écarquillés tout le monde écoute et a beaucoup de questions sur ces pirates modernes. Retour à bord, ca ne discute pas longtemps dans les banettes.

A 3 heures du matin, embarquer sur le bateau et dans la nuit noire appareiller. Magique de fendre les flots, d'entendre les marins sonder et se donner la profondeur pour sortir de la passe. Cap sur Nosy Andravoho ! Au réveil, émerger de la cale et prendre le petit déj' au mouillage en face de cet îlot !
La joie de tous est immense et pas un ne rechigne pour se mettre en maillot et filer avec l'annexe pour arpenter cette petite terre et ramasser des tonnes de trésors : les enfants créent leur premier musée : carapace de tortue, squelettes de baliste, dentitions variées, coquillages !
Notre zébulon d'Ethiopie sort son ukélé et avec les marins improvise le premier boeuf d'une longue série !!

Après de nombreuses baignades et le déjeuner, nous filons vers Belo-sur-mer, village et chantier naval où a été construite notre goélette pendant trois années. Les vezo, peuple de marins. Le sol est fait de sable et l'accueil des habitants est jovial. Rencontres tres sympas avec un prêtre canadien dans sa paroisse et avec de jeunes étudiants.

Retour à bord du Nofy be, des enfants du village sont montés à bord et un apéro dansant s'improvise, que de rires et de rencontres. Nous nous régalons de la cuisine de Rija en nous délectant de ce coucher de soleil. Le bateau est beaché, il nous faudra partir avec la marée à l'aube. Chacun regagne sa bannette épuisé de cette journée !

Quelques heures de route en chanson nous séparent de Morondava, fastoche ! Premiers baobabs, l'excitation de la rencontre avec notre bateau et l'équipage nous aident à tenir le coup. Quelle joie d'arriver et de fouler le pont de "notre" goélette, le nofy be signifie le grand rêve en malgache. Un déj reconstituant, l'observation de l'embarquement de nos victuailles, les poulets partent vivants, nous mettent en joie.

Nous filons vers la célébrissime allée des baobabs où nous retrouverons des amis tananariviens ! Nous nous attendions à être un peu déçus mais que nenni, ces arbres majestueux et une petite marche nous réjouissent. Zaza, nièce débarquée d'Ethiopie, et les enfants composent l'ode des baobabs au ukulélé.
La nuit tombée, il est temps de retrouver notre gîte en slalomant entre les contrôles et les troupeaux de zébus et moutons. Nous embarquerons à 3h du matin afin de profiter de la marée pour sortir de la mangrove. Tout le monde se couche bien excité et joyeux, la chaleur est forte mais le gîte si aéré que nous n'en souffrons pas.

Au petit matin, réveiller la troupe et quitter Tana.
Nous nous émerveillons encore et toujours des paysages traversés et filons plein ouest pour Miandrivazo. La chaleur monte et nous pique-niquons dégoulinants en regardant les zébus aller boire à la rivière. Arrivés dans cette bourgade-étape, nous prenons nos quartiers dans un hôtel très rustique et partons avec un piroguier rencontré pour une ballade en rivière.
Épique ! Sur l'eau nous apprenons qu'il nous emmène "peut-être si nous avons de la chance" voir un croco vegan! Nous déboulons dans un village et après dix heures de route, la nuée d'enfants, pas si sympa, est dure à encaisser pour tous, l'ambiance est électrique. De retour à notre point de chute, nous choisissons d'en rire ! Délestage, apéro à la chandelle, dévorés par les moustiques et réveillés avant l'aube par les coqs et les cochons, nous sommes ravis de poursuivre notre route le lendemain ...

Pas toujours simple de pouvoir travailler !

Partir pour se retrouver au mileu des collines, des rizières et visiter encore et encore le rova d'Ambohimanga. Du bois, de la couleur, l'histoire et des histoires, un peu de forêt et plein d'enfants !

Aller à la rencontre d'Akamasoa, des enfants et du père Pedro.

Avec les jeunes de l'aumônerie, nous avons visité un des villages d'Akamasoa, été bouleversés par la rencontre avec le père, bien recadrés aussi ! Il nous disait de ne jamais désespérer, de toujours recommencer, persévérer, rappeler l'importance du pardon et la joie de la dignité retrouvée. Ces petits peuvent aller à l'école, n'ont jamais travaillé sur la décharge, leurs pères sont sans doute maçons et leurs mères travaillent à la carrière. Métiers au combien éreintants mais dignes. Merci !

Pendant les vacances, partir à la découverte des usines du coin.
Textile cette fois-ci ! Du coton au produit fini.
Que nos enfants n'oublient pas qu'ils ont aussi du sang de tisserands dans les veines.

Aller retrouver les lémuriens à quelques kilomètres de Tana.
Crever de chaud sous nos cirés mais ne pas avoir envie d'être mouillés tout de même !
Respirer, changer d'air !
Rencontre du troisième type ...

Vertèbre de dauphin trouvée sur la plage par Math.

Toutes les photos de ce post sont de Miss Ananas.

De Nosy be, nous sommes partis à Nosy sakatia à la rencontre des tortues vertes.

Trouver une pirogue pour traverser, marcher pour rejoindre la pointe où se trouvent les prairies sous-marines, se mettre à l'eau ou partir en kayak et retrouver ces paisibles brouteuses. Nous sommes restés deux heures dans l'eau à les observer, à plonger sur les patates de corail. 

Sur cette île, la forêt est fady car habitée par les petits hommes. Il est interdit d'y pénétrer et même de la traverser, du coup elle est magnifique : les ravinalas s'entrelacent avec les flamboyants, les espèces sont variées, une si belle forêt est rare.

Nous sommes sortis de l'eau affamés, salés et épuisés ! Au lieu de rejoindre la gargote repérée sur la plage, pour manger du riz et du poisson grillé, notre ordinaire, nous avons jeté notre dévolu sur des french burgers au camembert, parfait !!

Le retour à Nosy be fut épique, notre piroguier nous avait abandonnés, la dame de la garigote se sentait délaissée et trahie. Négociations et discussions, Mister des friches a gèré parfaitement et nous avons trouvé un autre bateau. Après avoir finalement traversé, horreur, notre tuk nous avait abandonné lui aussi.

Arrêt sur image : visualisez-vous ?

Les enfants épuisés qui pignent, qui chouinent, leur mère pire encore, les sacs soudainement hyper lourds, les maillots de bain qui grattent, les bouteilles d'eau vides, les goûters déjà avalés et rien à l'horizon ?

Un taxi brousse a essayé de nous embarquer, mais impossible nous sommes tout de même six, nous l'avons vu soudoyer ses passagers (réguliers) pour les faire descendre afin de nous laisser monter !! Nous avons refusé ...

Un tuk tuk providentiel est passé dans lequel nous nous sommes entassés, heureux !

Plage d'Andilana - Nosy be

Dorsale de rorqual Omura

Dauphin tacheté

Bivouac à Nosy Iranja

Au réveil !

le lavoir

Banc de 200 dauphins long bec !

A Nosy be, (presque) tout nous a plu : la laisse de mer, les sorties en mer extraorodinaires, les poissons grillés, la chaleur de l'eau, les rencontres, les retrouvailles avec des amis pour notre dernière soirée malagache ensemble. Finir 2017 et entamer 2018 salés, saoulés de mer, sablés et heureux. Que nous sommes chanceux !

* île en malagache

Pluies, vent et cyclone AVA*, un début d'année cahotique !

*AVA : à Tana et sur les hautes terres, beaucoup d'eau, d'inondations; sur la côte est : de nombreux sinistrés et de très gros dégats. Tristesse !

Embarquer nos enfants et plein d'autres pour une forêt de pins où nous attendent des pros de la grimpette.

Respirer loin de Tana, voir loin, rigoler, se fatiguer et s'éclater.

* les vrais lémuriens ne sont jamais dans les pins (forêt dégradée) !

Un dimanche, nous sommes partis au stade des cheminots pour voir les finales de rugby scolaire et un match de gala Makis cattas (équipe nationale malgache) vs Barbarians (équipe d'anciens internationaux ou locaux). Le rugby est très pratiqué à Mada, pieds nus, sur des terrains en terre (et non enherbés). Les joueurs et joueuses n'ont pas peur de l'engagement.
Une chouette association Terres en mêlées organise, finance beaucoup d'actions. N'hésitez pas à cliquez !

Les Makis à l'échauffement !

L'engagement entre les deux équipes est total, mais les Makis mettent une ratatouille aux Barbarians ! Comme toujours sur le bord des terrains, beaucoup d'enfants jouent, sourient et aiment beaucoup être pris en photos. Nos connaissances linguistqiues sont trop pauvres aux uns et autres pour discuter, les "comment tu t'appelles?" et "quel âge as-tu ?" sont assez limitantes. En apprendre plus !

Pendant le mois de juin, alors que deux écoliers travaillaient encore chez nous et une autre à l'école, des éclats de rire de collégiennes ont souvent résonné dans le jardin ou les étages.
Les froufrous des saris, les galopades et les séances de henné sont assez de sources de distractions.

Pas toujours facile de conjuguer les deux ambiances et de rester motivés pour travailler ! Surtout que nous avons emporté nos cahiers dehors au soleil dès que possible pour pallier le froid de la maison, et oui juin c'est l'hiver austral !